dimanche 23 juin 2013

Sweet week-end

Dimanche 23 juin :

Non je n'ai pas posté hier, non pas que je n'en aie pas eu envie, mais plutôt pas eu le temps de le faire. Hier matin, je suis allée donner, comme tous les samedis matins, un cours particulier d'allemand aux deux petits vietnamiens. Ça ne s'est pas tellement passé comme je l'aurais voulu. Apparemment, ils étaient fatigués car ils n'ont pas arrêté de chouiner et de se chamailler sans que je ne puisse rien y faire, sans que leur maman n'y fasse rien non plus. J'ai du mal avec le jeune public et je me vois mal leur crier dessus quand les parents sont à la maison, see what i mean? Je me fais vraiment du souci pour le petit garçon, je l'avais déjà dit je crois, car il est beaucoup moins éveillé que sa soeur - pourtant plus jeune - il y a aussi du mal à prononcer les sons correctement et j'ai l'impression que parfois, il est un peu bêbête. Pas con, ni débile. Juste que des fois, j'ai l'impression qu'il n'a pas la lumière à tous les étages. Genre "Ouais, je jette toutes les cartes du jeu par terre en criant et riant comme un maboule sans raison !!". Je vous jure que j'ai du mal.

A part ça, pour continuer dans ma lancée de jeudi dernier, j'ai été d'une productivité affolante samedi après-midi. J'ai fait des devoirs, j'ai bossé sur le rassemblement international scout pour lequel je fais partie de l'équipe organisatrice, j'ai envoyé plein de mails, bref j'ai taffé sévère. Je n'ai même pas eu le temps de me refaire les ongles proprement avant ma soirée.

Ma soirée kézako ? J'étais invitée ainsi que mes co-chefs scouts à un barbecue organisé chez un autre co-chef. Nous étions au total huit. Les chéris, il vit dans une putain de coloc de sa mère qui déchire sa mémé, je vous raconte pas. Déjà il faut partir du principe que l'appart fait un étage à lui tout seul et que les chambres sont chacune grandes comme mon appart entier et que la hauteur sous plafond est comparable à celle des appartements haussmanniens à Lyon. Il est en plein centre-ville et le best of the best, la crème de la crème (expression française très prisée par les étrangers, britanniques comme allemands) : ils ont une fucking terrasse de zinzins sur le toit. Ouais, un rooftop comme on dit à New York. J'ai halluciné et déversé au moins cinq litres de bave ; tellement que j'aurais pu me noyer dedans. C'est donc tout naturellement qu'on a organisé le barbecue sur la terrasse, excusez du peu, à la lueur du soleil se couchant doucement sur la ville et de la magnifique pleine lune d'hier soir.

L'ambiance était vraiment top, la bouffe trop bonne. On devait chacun apporter quelque chose à manger et j'ai tapé dans les classiques : des saucisses et des chips. Il faut savoir qu'en Allemagne le barbecue est un art. Vraiment. Ils prennent ça très au sérieux. (L'allemand prend tout très au sérieux remarquez, on n'est pas chez les guignols) On a donc mangé comme des rois, une vraie orgie, tout était méga bon. Je pensais prendre le dernier bus, et donc quitter tout le monde bien avant la fin, et puis je me suis ravisée, cédant aux réclamations de mes comparses qui m'ont dit "Non mais au pire, on te ramène chez toi". Au final je suis arrivée à une heure du matin passée.

Il faut le savoir aussi, les garçons allemands sont plutôt du genre galant. Exemple, un des mes co-chefs de plus ou moins mon âge qui me dit : non mais t'en fais pas, si tu es trop fatiguée et qu'on doit rentrer à pied, je te ramène devant ta porte et je te porterai s'il le faut sur mes épaules. Ou bien : non mais laisse tomber si notre autre pote est bourré je ne le porte pas jusqu'à chez lui, il se débrouille, j'ai mes priorités (aka me ramener d'abord moi en un morceau chez moi). Ce même jeune homme qui a passé la soirée avec le bras sur le dossier de ma chaise. Est-ce que vous croyez que j'ai une touche ? 

Finalement, pour le retour, un collègue voulait aller en boite mais n'avait pas les chaussures adéquates. On est donc allé dans un premier temps chez mon co-chef cité dans le paragraphe ci-dessus pour récupérer une paire de chaussures à sa pointure. Le gars en question a une Mercedes de kéké, pas beaucoup de place à l'arrière donc : je me suis retrouvée prise en sandwich à côté d'un co-chef bien éméché et du co-chef cité dans le paragraphe ci-dessus. Qui a, à cause du manque de place, du fait qu'il soit grand ou quelconque tentative de rapprochement, passé tout le trajet avec son bras autour de mes épaules. Sur le trajet, on a discuté de comment ça serait triste quand je serai partie puisque je suis la seule Frenchie du groupe et que j'allais leur manquer. Un mec bourré disant toujours la vérité, je les crois. J'ai trouvé ça trop mignon (un jour je parlerai de cette aura particulière des filles françaises à l'étranger). Puis, une fois arrivés à la maison de mon pote et les chaussures récupérées, il m'a ramenée jusque chez moi. A une heure du matin, alors que j'habite juste à côté. Il ne s'est rien passé. Mais il m'a demandée en amie sur Facebook. Est-ce que vous croyez que j'ai une vraie touche ?

A part ça, j'ai vraiment adoré cette soirée. Ils m'ont dit que ça leur faisait plaisir que j'étais restée dans le groupe, que mon allemand s'était beaucoup amélioré depuis le début, on a discuté de plein de trucs, rigolé comme des bossus. Raaah je les aime tous ♥

Toute à l'heure, je pensais à dans deux mois, quand je repartirai pour de bon et j'ai eu la larme à l'oeil. Mine de rien, je suis heureuse de rentrer mais triste de quitter tout ça. Je vais essayer de profiter de mes deux petits mois qu'il me reste...


Dans un autre registre, sur l'article de la 72-Stunden-Aktion de dimanche dernier, j'ai rajouté quelques trucs :)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire