vendredi 30 août 2013

Et ben alors, qu'est-ce que tu deviens ?

Ça fait précisément 14 jours que je n'ai pas posté, dont cinq que je suis de retour en France. Je sais, c'est un scandale.

J'ai fait quoi pendant tout ce temps ?

- J'ai dit au revoir à tous mes copains de Heilbronn (tristesse inside)
- J'ai fait une promenade en bateau sur les canaux et dans le port de Hambourg
- J'ai visité Lübeck
- J'ai fait une sieste sur la plage de Travemünde
- J'ai fait une semaine de voilier où j'ai :
  • fait du bateau en pleine mer pour la première fois de ma vie
  • hissé les voiles
  • affalé les voiles
  • apppris plein de nouveaux noeuds
  • pu apercevoir la côte danoise
  • passé une nuit en pleine mer
  • vu des couchers de soleil de taré
  • appris à lire une carte nautique
  • fait trempette au petit matin dans les eaux danoises entourée de méduses
  • touché une méduse
  • rencontré des gens formidables
  • vu des baleines
- J'ai passé une nuit dans mon nouvel appart lyonnais qui envoie du lourd
- J'ai revu quelques coupains
- Je me suis baignée dans ma piscine
- Je suis de retour au bercail avant la rentrée, dans une dizaine de jours

Beaucoup de choses à raconter, donc. Je pense tout vous dire par étapes, petit à petit, pour garder un peu de plaisir quand même, comme pour ne pas me dire que c'est déjà fini. D'autant plus que je n'ai que mon netbook chez moi et il est très lent alors il ne me facilite pas la tâche.

Pour vous faire patienter, une photo prise depuis le voilier : un coucher de soleil sur le port de Rostock avant de larguer les amarres, le lendemain.


Bon vent, à très vite !

vendredi 16 août 2013

16 août 2013 : dernier jour à Heilbronn

Voilà, es ist soweit comme on dit ici. J'ai passé la journée d'hier à faire mes sacs et mes cartons puis à charger la voiture avec ma maman. L'état des lieux a été fait il y a quelques minutes, elle vient de repartir en France avec tout mon bardas et mon concierge m'a autorisée à squatter encore un peu ma chambre (et internet). Cet après-midi, je vais à la piscine avec mes copains scouts une toute dernière fois avant de prendre le train pour Karlsruhe en début de soirée.

Les photos du déménagement d'hier :




Tetris Ultimate Level

Ma chambre ce matin, aussi vide que je ne l'ai trouvée en arrivant en septembre 2012. A l'exception de mes sacs que je vais prendre pour mon séjour en bateau.


Ça me fait bizarre de partir après ces onze mois. Surtout que la concierge a cru bon de me dire, à la fin de l'état des lieux que "toute la résidence va être rénovée l'année prochaine" alors qu'on a vécu dans un truc loin du cinq étoiles pendant un an. Crotte de bique. 

J'essaye de ne pas penser que ce soir, ce sera la fin de mon Erasmus. Demain, je serai comme toute personne/touriste en vacances en Allemagne. Je veux profiter de mon après-midi avec tout le monde, les voir et les serrer dans mes bras une dernière fois. J'ai du mal à faire mon deuil je crois, j'ai du mal à intégrer qu'une fois dans le train pour Karlsruhe, tout ça sera terminé. 

Pour terminer, j'aimerais revenir très vite sur la chenille en peluche qui apparaît en guest star sur la troisième photo de l'article. Chenillou, de son prénom (Dieu ce que je suis quelqu'un de créatif) me suit de résidence en résidence depuis mon tout premier appart à Lyon en septembre 2009. C'est malheureux, mais hier, au moment de la mettre dans la voiture, elle a opposé une féroce résistance, immortalisée en vidéo :


Sinon, je suis aussi allée faire les magasins avec ma maman hier après-midi une fois que tout était dans la voiture. Et chez New Yorker, j'ai trouvé une robe noire, moulante, comme je voulais depuis longtemps. Le prix sur k'étiquette était de 17 €. Elle était un peu sale alors je vais en caisse pour demander s'ils en ont d'autres du même modèle, mais plus propres. La vendeuse, en tapant le code, trouve le prix. C'était la toute dernière (la pauvrette) et elle ne coûtait plus 17 €. Ni même 10 ou 5. Elle coûtait... 1 €. Je vous jure que oui. Alors même sale, on l'a prise quand même, on l'emmènera dégraisser. 

Voilà, c'était le dernier article posté depuis Heilbronn. Le prochain sera posté depuis Karlsruhe ou bien Lübeck. Des bisous !

lundi 12 août 2013

Semaine 49 : dernière semaine à Heilbronn

Lundi 12 août :


Hier soir, avant d'aller me coucher, j'ai senti quelque chose qui me grattait sur les côtes. Après examen approfondi, il s'agissait d'une tique. Alors je me suis souvenue que la dernière fois que je me suis roulée dans l'herbe, c'était samedi soir. Elle était donc là depuis plus d'un jour. Ce matin, à la première heure, je suis allée à la pharmacie pour me la faire enlever. Sauf qu'il y avait une inflammation autour de la tique et elle a préféré m'envoyer chez le médecin. Trouver un médecin le 12 août, en France comme en Allemagne, c'est le parcours du combattant. La pharmacienne a été adorable, elle m'a permis de jeter un œil à un plan pour repérer l'itinéraire. Ce qui est assez fabuleux, c'est que je suis arrivée à destination en prenant uniquement des rues qui n'étaient pas marquées sur ma feuille. Une fois arrivée chez le médecin, figurez-vous qu'il a essayé de la sortir de sa cachette, sans succès. Il a dû prendre une autre pince. Ça m'a fait un mal de chien. A croire que ma peau était bien tendre comme il faut et qu'elle voulait y rester planter la saloperie. Après l'avoir extraite et au moment de retourner au bureau d'accueil pour payer, j'ai commencé à me sentir super mal : oreilles bouchées, tête qui tourne, yeux qui se voilent, bouffée de chaleur. J'ai au moins eu la jugeote de le dire au médecin qui m'a allongée pendant dix minutes, les jambes en l'air et la pression artérielle au 36ème dessous. Petit cœur sensible que je suis. Il était super sympa, m'a demandée si j'avais toujours été douillette (réponse, oui) et d'où je venais. Quand j'ai répondu Lyon, il m'a dit qu'il connaissait bien parce qu'il y allait souvent. Bref, j'ai fini par rentrer chez moi en un seul morceau (mais sans tique). Il me reste juste à faire gaffe dans les trois semaines qui viennent si jamais une inflammation apparaît autour de la piqûre et/ou si je choppe un état grippal car ce sont les symptômes de la maladie de Lyme (ou borréliose). Il existe d'ailleurs un vaccin, je crois que je vais me renseigner à mon retour en France. Ça, c'est du début de semaine qui envoie du lourd non ?

Cet après-midi, j'ai regardé des films : Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux : Le retour du roi. J'ai bien aimé les deux. Cependant, ce sont deux films que j'aurais été bien incapable d'aller voir au cinéma parce qu'ils sont tout de même très longs, surtout Le retour du roi. Je viens de le terminer alors que j'ai commencé à 19 heures... D'ailleurs, une heure avant la fin, une fois que les gentils ont remporté la bataille sur les méchants, je me suis frottée les mains en pensant que c'était terminé. Avant de me souvenir qu'ils n'avaient toujours pas jeté l'anneau dans le Mordor, ce qui est juste un tout petit peu le but du film quoi. D'ailleurs, la dernière heure est plutôt riche en moments LOL, entre Frodon qui geint que l'armure est trop lourde, qu'il est fatigué et qu'il ne veut pas avancer, qu'il ne veut pas jeter l'anneau... Raaaah ! Est-ce que Aragorn il se plaint comme une fillette lui, alors qu'il envoie des mandales à grands coups d'épée depuis le début du film ? Non, voilà. (Et puis Aragorn quoi ♥♥♥) Et puis, en fait, Frodon se décide, alors qu'il est au bord du volcan, qu'en fait non, l'anneau il est mieux autour de son doigt. Je ne dirai pas ce qui advient de son doigt, mais tout est bien qui finit bien au final. Je dois avouer que les parties avec l'anneau sont usantes à la longue, avec Gollum qui a une double personnalité et Frodon qui perd la raison à cause de l'anneau, c'est un peu toujours pareil. Mais néanmoins, le film est très bien.

Je ne suis pas très fan de films fantastiques et j'ai lâché Harry Potter au bout du quatrième film et en plein milieu du cinquième bouquin mais la saga du Seigneur des Anneaux m'a beaucoup plu. D'ailleurs, je suis limite super pressée que Le Hobbit 2 sorte pour connaître la suite !

Et je viens de l'apprendre, J'AI VALIDE TOUS MES PARTIELS !!! =D Et donc par la même mon année ! Je suis tellement contente !!!

En gros j'ai eu :

1,0 (soit la meilleure note, équivalent à une note entre 16 et 20/20) en allemand langue étrangère et en Specific Business Terminology.
1,3 (soit 15/20) en études comparatives franco-allemandes et en International Law (la présentation sur les marques déposées que j'ai préparée la veille... hum hum)
1,7 (soit 14/20) en Business Documents
2,0 (soit 13,5/20) en Organisation (le cours de 250 pages que j'ai révisé en trois jours...) et en Oral and Wrtten Comprehension
2,7 (soit 12/20) en International Business (le partiel que je croyais avoir méchamment foiré... à croire que c'était aps si pire que ça en fait)
3,0 (soit 11,5/20) en tourisme (alors que je croyais avoir plutôt pas trop mal réussi...)

Mardi 13 août :



Je viens de terminer une intense séance de ménage. Un peu plus tôt dans l'après-midi, après mon footing, j'ai commencé à faire mes valises. J'ai pour l'instant deux valises (une grande et une petite), un carton et un sac rassemblé en tas à côté de ma porte. Demain, je dois encore me charger de remplir un grand sac de rando et de préparer mes affaires pour partir faire du bateau.

Bref. Comme je n'avais rien à faire de ma soirée et que mon départ est imminent (nooooooon), j'ai pensé qu'il serait peut-être futé de commencer à faire le ménage en vu de mon état des lieux. J'ai donc ainsi nettoyé mon armoire, ma fenêtre (intérieur, extérieur + le cadre) ainsi qu'une planche située au-dessus de la porte d'entrée - pour mettre les valises. La vache... je ne pensais pas que ça serait aussi physique, surtout pour la fenêtre ! J'avais un pied sur ma chaise de bureau, un pied sur le bureau, en équilibre précaire, en train de frotter. J'ai la vague impression qu'elle n'avait pas été nettoyée depuis des lustres... J'ai même fait ça bien, j'ai aspiré dans les interstices, frotter à la spontex qui gratte pour enlever des traces de scotch qui étaient là depuis des années... ma fenêtre a enfin retrouvé sa couleur d'origine ! Bon par contre, là où je ne suis pas très maline, c'est que, une fois propre et rutilante (même la vitre), j'ai posé ma main sale dessus pour prendre appui. J'ai donc gagné une séance de nettoyage supplémentaire.

Demain, je dois m'occuper de nettoyer toutes les portes (intérieur + extérieur), de terminer de vider mon armoire (et éventuellement nettoyer l'intérieur) et de faire le tri dans ma bouffe. Comme ça, je peux dégager du temps demain soir pour voir mes copains une dernière fois et jeudi pour éviter de passer mon temps à récurer avec ma maman. Je sens que les jours à venir vont être intenses... Surtout que j'ai toujours le vélo de on pote dans ma chambre et il prend une place folle. On va tellement rigoler !

Mercredi 14 août :

Hier, un insecte ingrat a tapé l'incruste sur ma fenêtre et en le tuant, j'ai tout sali. Chapeau l'artiste ! Sinon, pas grand chose de nouveau. J'ai continué à ranger mes affaires et à faire le ménage. J'ai pas mal avancé... Reste plus qu'à boucler les derniers cartons, nettoyer la salle de bains, la cuisine, aspirer et laver par terre. Comme ma mère sera avec moi, je pense que ça va jouer*.

* expression suisse qui dit que ça va le faire. De rien.

A part ça, je devais organiser un petit truc pour dire au revoir à mes copains allemands. Mais : j'ai été clouée chez moi à cause de douleurs aux genoux. Fait chier ! Alors j'ai regardé deux films : The social network et The Bling Ring, que je n'avais pas encore vus. J'ai beaucoup aimé les deux, bien qu'ils soient très différents.

dimanche 11 août 2013

Un camp d'été avec les DPSG

Toutes les photos présentes sur cet article ne sont pas les miennes.

Camp d'été du 24 juillet au 4 août



J'ai participé au camp à partir du 28 juillet à cause de mes partiels et de mon travail, j'ai donc loupé toute la phase des installations et de montage des tentes. Anyway, lets' go!



Le cadre administratif

En France, les Scouts et Guides de France (SGDF) sont contrôlés par le Ministère de la Jeunesse et des Sports et la terrible DDJSCS. C'est notamment "à cause" de cela qu'on est obligé, pour chaque unité qui part en camp, de monter un dossier de cinquante pages et exigeant un niveau de détail bien trop pénible à supporter. Exemple : à la date de la signature du dossier, il faut que les menus soient tous composés. On n'est que le 12 mai mais tu dois déjà savoir ce que tu vas faire à manger le 20 juillet. La base. En Allemagne, le dossier de camp n'existe pas. Joie & Bonheur !

De plus, chez les SGDF, la pédagogie des branches est beaucoup plus présente en Allemagne. C'est à dire qu'il y a un cadre, les jeunes ont des rôles et sont répartis en équipes et il y a un schéma de progression personnelle. La progression personnelle peut pendre plusieurs visages selon la branche. Si les jeunes décident en équipe de construire un four, et qu'ils le construisent et qu'il marche, alors ils reçoivent un insigne ou si le jeune se fixe pour but de faire quelque chose et qu'il atteint son objectif aussi. Pour ceux qui ont vu le film Là-haut, c'est ce qui se rapproche du "J'aide une vieille dame à traverser la rue alors j'obtiens un badge". Voilà. Mais en Allemagne, rien du tout ça, je trouve ça vraiment dommage, ça fait presque colonie de vacances. Les Rovers (17-20 ans) par exemple ne font pas de projet de solidarité (de tous les témoignages que j'ai entendu, ils se retrouvent au local pour papoter et éventuellement filer un coup de main de temps en temps et c'est à peu près tout). En France, il faut aussi écrire un projet pédagogique, en gros dire les objectifs à atteindre pour les jeunes, comment tu vas faire pour les réaliser et comment ils sont évaluables. Mais en Allemagne, ça n'existe pas. 

Beaucoup plus simple d'organiser un camp DPSG que SGDF (ça nous a pris trois réunions de deux ou trois heures chacune) mais au final, pas de vraie progression personnelle ni d'enchaînement logique d'activités qui apportent quelque chose, juste un enchaînement de jeux pendant deux semaines.

Par contre, dans les deux mouvements, il est nécessaire que les jeunes soient inscrits au mouvement, c'est-à-dire qu'ils aient payé la cotisation d'année (et donc l'assurance qui va avec) pour participer au camp.


Les installations

Je passe très vite sur cette partie. Il y a en Allemagne comme en France une table pour manger, un coin cuisine, un coin veillée, une tente matos, des tentes pour les chefs et les jeunes. Par contre, ces tentes sont différentes. Chez les SGDF, les tentes dites "patrouilles" ou canadiennes sont légion, elles occupent la très grande majorité du paysage scout du pays d'ailleurs. Lors de mon camp j'ai dormi pour la première fois de ma vie dans une yourte, tandis que les jeunes dorment dans des tentes de modèles Alex ou Sudan (les blanches sur les photos), ces deux modèles étant leurs modèles de référence à eux.


de gauche à droite : table pour manger, cuisine, coin veillée, tente matos, bâches oranges pour protéger le bois
première yourte noire : yourte de repli en cas de pluie, deuxième yourte noire : yourte des chefs
tentes blanches : tentes des jeunes





Le programme

Je crois qu'il est beaucoup plus simple que je parle dans cette partie du déroulement d'une journée type et des activités.

Chez les SGDF, la durée du camp dépend de la tranche d'âge : une semaine pour les 8 - 11 ans, deux semaines pour les 11 - 14 ans, deux ou trois semaines pour les 14 - 17 ans. Avec la DPSG, c'est deux semaines pour tout le monde, parfois même une seule (je trouve ça hyper court, surtout pour les plus vieux). 
Mon avis : Pas de chichis au niveau des dates pour les parents, surtout avec les fratries ! Les dates sont les mêmes pour tous les jeunes, et basta. En France, comme les unités partent de manière autonome, même si les maîtrises essayent de coordonner les dates, ce n'est pas évident d'éviter les chassés-croisés.

Les DPSG partent en camp avec toute leur unité, c'est à dire toutes les tranches d'âge ensemble. Chez les SGDF, chaque tranche d'âge part de manière autonome.
Mon avis : Partir avec toute l'unité permet du coup, d'avoir plus de chefs présents. Mais du coup, il n'y a pas de vraie dynamique d'unité (pas gênant en Allemagne car les unités n'ont pas vraiment de pédagogies propres et de vie d'équipe...).

Chez les SGDF, il est courant que chaque chef prenne en charge un jeu ou une activité par jour, exemple : un chef responsable du jeu du matin, un autre du jeu de l'après-midi et un autre pour la veillée. En Allemagne, c'est plus simple : un chef prend la responsabilité de toute une journée, exemple : un chef pour le lundi, un chef pour le mardi, etc. 
Mon avis : J'ai trouvé ça novateur et très intéressant. C'est très pratique d'avoir un seul chef responsable par jour car il est libre d'organiser sa journée comme il le veut, si les jeunes (et les autres chefs !) ont une question ils savent directement vers qui se tourner. Possibilité d'une plus grande flexibilité aussi, donc. Le chef responsable est appelé Tagesleiter (ou TL). J'ai trouvé ça un peu flippant cependant d'être le grand manitou de la journée mais ça m'a beaucoup plu ! Une idée à exploiter lors des prochains camps en France ?

Chez les SGDF, ce sont les jeunes qui cuisinent tout le temps sous l'égide d'un seul chef préposé à l'intendance (qui est aussi celui qui va faire les courses). Chez la DPSG, c'est une équipe de cuisine qui se charge de l'élaboration des menus, des courses et de la préparation du repas, équipe qui change tous les deux ou trois jours. Les jeunes filent un coup de main ponctuel, mais c'est tout. Sauf un jour sur le camp où les jeunes se sont débrouillés tous seuls. Le problème aussi pour l'équipe de cuisine, c'est que, puisqu'ils sont seuls pour tout faire, ils ne peuvent pas participer aux jeux...
Mon avis : Je trouve ça personnellement un peu dommage que les jeunes ne cuisinent pas par eux-mêmes tout au long du camp. Je pense que la préparation du repas est un moment d'éducation à part entière.

Chez les DPSG comme chez les SGDF, les jeunes partent en raid/trek/explo (ou Hike en Allemagne), deux jours (donc une nuit) en autonomie et en équipes. En France cependant, l'itinéraire est déjà déterminé à l'avance par les chefs tandis qu'en Allemagne, l'itinéraire est déterminé par les jeunes et les chefs. En France, les jeunes n'ont le droit de partir en autonomie qu'à partir de onze ans, ce qui exclu la possibilité de trek pour les Louveteaux-Jeannettes (8 - 11 ans). La faute, je crois, à une réglementation du ministère... En Allemagne, même les deux louveteaux sont partis tous seuls. En France (ou du moins dans la tranche d'âge des 11-14 ans), le lieu d'hébergement doit déjà être trouvé par les chefs. En Allemagne, et quelle que soit la tranche d'âge, les jeunes doivent trouver leur hébergement par eux-mêmes (oui, même les plus jeunes !). Bien sûr, les chefs sont là en back-up si les jeunes n'ont rien trouvé. Dans les deux pays, les chefs rendent visite aux jeunes en début de soirée pour voir si tout va bien.
Mon avis : J'adore le concept de déterminer l'itinéraire avec les jeunes, ça les rend acteurs de leur trek ! J'aime aussi le fait de laisser les jeunes chercher leur hébergement, ça leur apprend la débrouille.

Chez les SGDF, le camp est construit autour d'un imaginaire, une histoire à faire vivre aux jeunes et qui dépend de la tranche d'âge. Pour les petits par exemple : imaginaire des pirates ou des cow-boys. En Allemagne (je vous le donne en mille) : pas d'imaginaire non plus. On a eu une journée à thème, lorsque les jeunes sont revenus de leur trek. Le thème était Hawaï ! C'était cool est franchement bien fichu. En arrivant sur le lieu de camp, les jeunes passaient à l'aéroport (collecte des papiers d'identité et fouille des sacs pour vérifier qu'ils n'aient pas ramené d'alcool ou autres), puis passage de la frontière avec un petit jeu, remise des colliers de fleurs et distribution d'un cocktail sans alcool puis différentes activités étaient organisés sur le lieu de camp. C'était vraiment chouette ! 
Mon avis : Beaucoup moins de stress pour les chefs de n'avoir qu'une seule journée à thème sur tout le camp ! Un imaginaire récurrent est long à tenir sur la durée, surtout avec les costumes et quand on dépasse une semaine. Cependant, je m'imagine mal un camp Louveteaux-Jeannettes (8-11 ans) sans aucun imaginaire, je crois que ça manquerait vraiment. 

Chez les SGDF, la douche une fois par jour est obligatoire. Ce qui fait qu'il y a en France un créneau horaire réservé à la douche tous les jours. Pas chez la DPSG. Si les jeunes veulent se doucher, ils s'organisent par eux-mêmes dans les temps libres (le matin, après le déjeuner, le soir...).
Mon avis : J'aime savoir que tous mes jeunes sont propres et se sont lavés (ou au moins rincés/passés sous l'eau) en fin de journée, surtout quand il a fait chaud. Je reste donc adepte du système SGDF.

Chez les SGDF, il est de bon ton de permettre aux jeunes de dormir minimum huit heures par nuit, en les envoyant donc au lit à 22h30/32 heures dernier délai (sauf veille de feu). Pas chez la DPSG. Si un jeune veut rester autour du feu de veillée jusqu'à deux heures du matin, c'est son droit. S'il veut se lever à 6 heures, c'est son droit aussi.
Mon avis : Jeunes très fatigués au bout de quelques jours, forcément. Les chefs pareil (certains n'arrivaient pas à se lever le matin). Idem, je reste adepte du système SGDF, ne serait-ce que parce que j'ai moi aussi besoin d'une bonne nuit de sommeil pour être encore en état de marche le lendemain. 

Sur mon camp DPSG, il y avait un mât portant les couleurs du mouvement. Sauf que : il y a des autres groupes scouts qui veulent voler le drapeau. Pour le protéger, ainsi que pour éviter l'introduction sur le lieu de camp de personnes indésirables, ils organisent des rondes de nuit. Il y en a quatre : 23:00-1:30, 1:30-3:30, 3:30-5:30, 5:30-7:30. Rondes de nuit auxquelles participent les jeunes aussi. Chez les SGDF, il n'y en a pas (il me semble même qu'il est interdit de réveiller les jeunes au milieu de la nuit).
Mon avis : Je n'en ai fait qu'une seule, de 1:30 à 3:30 et elle m'a tuée. Devoir se lever au milieu de la nuit, puis retourner se coucher, c'est vraiment crevant, d'autant qu'il faisait froid et que je dormais debout pour rien au final parce que personne n'est jamais venu nous piquer notre drapeau.

Pendant mon camp, il y a des gens qui sont venus nous rendre visite, pour un, deux ou trois jours, juste comme ça pour faire coucou. L'architecture intérieure de la yourte des chefs variait donc en fonction de combien de personnes dormaient sur place, en mode open bar. Je n'ai jamais vu ça en France.

Notre mât avec le coucher de soleil en fond, avec le drapeau de l'OMMS et de la DPSG

Mât abattu le dernier soir, à grands coups de haches, de manière super virile (avec de la sueur et tout) par les garçons

Le dernier soir, on a organisé un feu de camp gigantesque où on a tout brûlé : les bancs de veillée, les dosses de la table à manger, le mât, tous les morceaux de ficelle, les cartons, etc. Il était immense. Comme on avait déjà démonté toutes les tentes, on a dormi à la belle étoile au milieu du champ cette nuit-là. Je trouve l'idée sympa, a fortiori quand il fait beau, surtout quand on doit repartir tôt le lendemain matin et que le timing et juste pour plier les tentes (surtout pour qu'elles soient sèches).

Autre chose qui m'a interpellée : en Allemagne, point de repas entrée-plat-dessert. Au moins, il y a une salade et le plat. Et éventuellement un fruit. Point. Je vous jure que le fromage/yaourt m'a manquée. Et comme il y a beaucoup plus de végétariens en Allemagne qu'en France, il faut à chaque fois prévoir deux menus.


Bilan

J'ai adoré voir comment la vie scoute s'organise dans un autre pays ! J'ai l'impression d'avoir beaucoup appris. Un super super super camp !

jeudi 8 août 2013

Semaine 48

Lundi 05 août :

La fin est tellement proche... Je suis rentrée avant hier de mon camp scout et depuis, on peut dire que j'ai le moral au fond des chaussettes. Non pas que ça se soit mal passé, au contraire, c'était génial ! C'est juste passé beaucoup, beaucoup trop vite pour que j'aie pu en profiter comme il se doit. Du coup, prenant conscience que je n'ai plus que 11 petits jours à passer à Heilbronn, j'ai décidé d'annuler mon séjour à Berlin prévu depuis l'hiver dernier. En effet, j'ai envie de passer le plus de temps possible avec mes amis ici que je ne reverrai pas de si tôt. Berlin sera toujours là, les bâtiments ne vont pas disparaître d'un coup de baguette magique et j'aurai tout mon temps d'y retourner plus tard. Je me sens tellement démotivée depuis samedi... Alors qu'on était devant le local scout et qu'on a dit au revoir aux jeunes, les larmes me sont très vite montées aux yeux parce que je savais que ça y est, c'était la toute dernière fois que je voyais notre local, la toute dernière fois que je voyais les jeunes avec qui j'avais passé un an. Ils vont tous tellement me manquer... Le dernier soir du camp, je leur ai dit que c'tait mon dernier soir et que je les aimais tous beaucoup. A la fin de mon discours, ils m'ont applaudie. Je leur ai fait signer un Tshirt que j'avais apporté, pour avoir un souvenir. Plus la date du 16 août se rapproche, plus je le vis mal et je sens que ça va être dur de quitter tout ça. Je n'ai aucune envie de partir. Vraiment aucune. 

De plus, j'ai depuis samedi dernier d'intense douleurs dans le genou gauche, tout comme l'année dernière avant que je ne commence mes séances de kiné. En fait, mes rotules étant légèrement inclinées de biais, les os frottent là où ils ne devraient pas se toucher et ça fait extrêmement mal. J'ai bien essayé de rester allongée, mais rien n'y a fait. Hier j'ai fait mes exercices de kiné que j'ai délaissés depuis quelques semaine, j'ai porté des baskets avec mes semelles orthopédiques toute la journée, mais j'ai encore mal. Et ça me fait chier. C'est en partie dû au fait que je ne porte que des sandales cet été à cause de la canicule et qui dit sandales dit impossibilité de porter mes semelles orthopédiques. Voilà la deuxième raison pour laquelle j'ai annulé mon séjour à Berlin. J'aurais dû énormément marcher en quelques jours et je ne suis aps certaine que mes genoux m'auraient portée plus longtemps. Alors pendant cette semaine, je vais essayer de rester au calme voire alitée le plus possible pour éviter d'aggraver la situation.

Cette vidéo me fait pleurer comme une truie depuis 20 bonnes minutes...

Vendredi soir et samedi soir, deux de mes co-chefs organisent leurs soirées d'adieux car eux aussi partent à l'étranger, tous les deux aux Etats-Unis, un pour ses études et une pour être fille au pair. Rien que de me dire que vendredi et samedi sera la dernière fois que je les reverrai tous, je me sens déjà mal. Je ne pensais pas que le temps pouvait passer aussi vite. J'ai tellement envie de l'arrêter, j'ai envie que mes vacances à Heilbronn durent pour toujours. Et puis cette histoire de coup de coeur pour mon co-chef n'arrange pas les choses. Bien qu'il ne se soit rien passé pendant le camp, il a été d'une telle douceur et d'une telle gentillesse (c'est définitivement le garçon le plus gentil du monde) que je vais avoir bien du mal de le quitter. Je n'ai plus les idées très claires je crois alors j'imagine des signes où il n'y en a peut-être pas (à moins que ?) et ça m'épuise. Voyez par exemple, je lui ai envoyé un message Facebook pour savoir s'il pouvait m'emmener à la soirée de vendredi, il l'a vu mais ne m'a pas encore répondue et je me fais des films. Je crois qu'il faut que j'arrête. Par exemple, il a demandé sur le groupe Facebook de notre groupe scout qui aimerait aller à la piscine, j'ai liké son post, je suis allée à la piscine et il n'était pas là. En lui envoyant un message pour lui demandé si c'était toujours bon, il a répondu dans la minute qui a suivi "Je ne peux plus venir :(". Avant de lui envoyer mon message, j'étais à deux doigts de croire qu'il m'avait posée un lapin. Et là, je suis en train de psychoter en me demandant s'il n'a pas pu venir parce qu'on aurait été tous les deux ou bien s'il y  aune autre raison. Je me doute bien qu'il y a une raison mais c'est pour vous dire à quel point ça va mal dans ma tête.

Ah et à cause de la canicule, il fait tellement chaud que je n'ai pas pu m'endormir avant trois heures du matin. Joie. Demain, c'est l'heure de mon dernier bilan. Si je pleure, ne vous étonnez surtout pas.

Mercredi 07 août :

Lundi matin, vers 9 heures et alors que j'étais en plein sommeil, j'entends frapper à la porte puis des clés tourner dans la serrure. C'était le concierge. Le temps d'enfiler un grand Tshirt, je me précipite et là, il m'explique que "Oui il parait que votre cuvette de WC fuit". Alors même au saut du lit et les neurones dans le brouillard, je suis encore un tant soit peu lucide et jamais ma cuvette de WC n'a fui. Il me montre alors le papier et je vois effectivement mon numéro de chambre mais la mention "Gustav-Berge-Haus" à côté. La Gustav-Berger-Haus, c'est la résidence étudiante d'à côté. Il s’est trompé de chambre, donc. Un lundi. A 9 heures. Il était tout mal (il est nouveau) alors j'ai essayé de lui dire avec toute l'amabilité que je possède au réveil que ça n'était rien.

Sinon, lundi soir et hier matin, j'étais vraiment pas bien. Toute nostalgique et triste. Et puis hier en début d'après-midi, alors que je me réveillais de ma sieste, je reçois un message d'une copine scoute qui me dit qu'elle a une place de libre dans sa voiture et qu'on va au lac (avec d'autres scouts). Sur place, je retrouve mon coup de coeur et sa soeur. Voyez comme tout s'est super bien goupillé. C'était vraiment une chouette après-midi. Bon, il est tombé un orage cataclysmique ascendant tempête tropicale à peine une heure après notre arrivée donc on n'a pas eu le temps de nager beaucoup mais c'était quand même chouette. Je n'étais jamais allée au Breitenauer See, en plus, le lac à côté de Heilbronn. En fin d'après-midi, début de soirée, on est tous allé chez le co-chef qui m'a tapé dans l'oeil pour regarder des films et dîner. C'était vraiment une super soirée. Bon par contre, je ne suis pas sure qu'il puisse se passer quelque chose entre nous (je pars dans neuf jours je vous rappelle) (bordel) mais, MAIS, il y a des signes qui me font dire que : y'aurait moyen ma chère LucetteEntre autres : c'est le seul à se souvenir de la date exacte de mon départ et il la prononce à chaque fois de manière super triste ou bien le soir où on a dormi tous les deux à dix centimètres l'un de l'autre dans une tente vide et qu'il m'a demandée si "on" allait se coucher. Ou bien le massage de foufou à l'avant-dernier jour du camp (j'ai décidé que c'était le meilleur massage de ma vie). Ou bien quand il a tenu à me préciser qu'il avait un lit deux places chez lui. Je crois que je vais écrire dans un carnet tous les trucs mignons qu'il m'a dit ou fait, pour pouvoir les relire que ça n'ira pas super bien... En bref, pour en revenir à mes moutons : j'ai bien fait d'annuler mon séjour de quelques jours à Berlin pour profiter de mes copains d'ici. On ne dirait pas comme ça, mais ces moments au lac et hier soir, ils sont précieux. Parce que neuf jours hein, quand même...

Sinon, minute zoologie. Lundi, j'ai fait ma lessive. A moins que ce ne soit dimanche ? Bref. Un papillon de nuit avait élu domicile dans mon couloir et comme ma porte d'entrée est située en face d'un néon, ben devine : il était en pleine bourre à voler comme c'est pas possible. Je HAIS les papillons de nuit. Déjà parce que c'est inesthétique. Bref, j'ai finalement réussi à aller et venir sans qu'il ne s'introduise chez moi. Hier, en descendant chercher mon courrier, j'entends POC POC POC contre le néon. Non seulement le papillon de dimanche/lundi était toujours là, mais en plus il avait ramené deux copains : un petit et un ÉNORME. Genre cinq centimètres de diamètre quand il était replié, pour vous donner une idée du morceau. Dégueulasse. Du coup, j'ai passé la journée d'hier à ramper dans mon couloir, ouvrir la porte à genoux et me précipiter à l'abri chez moi. Heureusement que mes voisins ne sont plus là.

Ce matin, les papillons avaient disparu. La personne suffisamment charitable pour les avoir chassé a toute ma gratitude. Ce matin, je me suis rendue compte au réveil que j'avais oublié d'ôter mes lentilles hier soir et je suis allé faire du shopping pour préparer un peu la rentrée. Butin : des bottines à talon, un jean gris, une blouse en soie blanche, un nouveau sac de cours qui fait "adulte" (plus adulte que ma besace Eastpack ou mon sac à dos Décathlon) parce que j'ai quand même 22 ans et je vais devenir prof stagiaire, et une ceinture marron en cuir naturel. Et ce soir, on va au resto entre Erasmus pour le départ demain d'un pote américain. J'ai aussi préparé un carton de fringues... Ma coloc qui a déménagé la semaine dernière m'a laissée un carton vide qu'elle n'a pas utilisé. Elle m'a aussi laissé un appart super giga propre (punaise, j'ai oublié qu'on pouvait voir à travers les vitres de la cabine de douche) et du beurre de cacahuètes importé des USA. 

Anecdote frigo : à mon retour de camp, j'ai voulu manger des tartines de confiture. Je crois que le pot est resté au frigo bien plus longtemps que je ne le pensais : à l'intérieur, il y avait des poils. Encore quelques jours et le pot aurait eu des pattes et il aurait pu se déplacer tout seul...

Jeudi 08 août :

Je ne sais plus si je l'ai dit ni où mais j'ai écrit dans un petit carnet tous les trucs mignons qui se sont passés avec mon crush depuis le début. J'en ai listé 47. Oui ça fait beaucoup, surtout si on considère que tout a commencé vraiment il y a un mois et demi. Je ne perds pas l'espoir de voir les choses s'accélérer demain soir ou bien samedi. 

Sinon, hier soir, je suis allée au resto avec d'autres Erasmus pour fêter le départ d'un pote américain. Juste après avoir terminé ma vidéo bilan, une copine nous envoie un message commun sur Facebook qui disait en substance que : "Dites, j'ai parlé avec mes collègues du resto où on va et ils m'ont dit que c'était un des meilleurs restos de la ville alors il faut se saper bien". Moi qui pensait y aller en Tshirt et short en jean... Du coup, gros vent de panique. En un peu moins d'une heure, j'ai dû trouver une tenue un peu chic, ce qui n'est pas chose aisée. J'ai bien des robes mais qui font vraiment bal de promo. Alors j'ai opté pour une jupe courte noire en dentelle que j'ai portée à Noël dernier, la blouse en soie blanche achetée le matin même et les bottines à talons fraîchement achetées aussi. Les garçons, eux, avaient sorti le costard. Je vous jure que oui. On était tellement chic qu'on a pris des photos de nous devant le resto. Pour une peu, on aurait dit qu'on était invité à un mariage.

Le resto ? Le Ratskeller. J'ai l'impression que les Ratskeller sont des institutions en Allemagne. En effet, ces restaurants sont situés au rez-de-chaussées des mairies. En tout cas à Heilbronn et à Rostock, les deux seuls Ratskeller que j'ai vus. J'ai mangé une Schnitzel (escalope panée) de porc, accompagnée d'une salade de saison et de pommes de terre sautées. Je ne suis pas critique gastronomique mais c'était très bon et pas trop cher (18 € pour une boisson et le plat), le décor assez chic. Cependant, on était les seuls a être habillés comme des pingouins. Au moins c'est bien, j'ai appris à assumer à la fois mon corps (et surtout mes jambes que je déteste) et de porter une jupe courte sans collants et avec des chaussures à talons. Je confesse cependant que je ressemblais à une hotesse de l'air et/ou à une escort girl. D'ailleurs, une copine coréenne m'a demandée face à mes talons si 1) j'avais l'habitude et si 2) j'avais mal aux pieds. J'ai répondu non aux deux questions et elle me fait "Ha oui, mais t'es française ça doit être pour ça". Raaah les clichés je vous jure... Pourquoi les françaises seraient plus aptes à porter des talons que les autres ? Ensuite, nous sommes allés manger une glace puis boire un verre dans un bar.

Sinon, je n'ai pas fait grand chose de ma journée. A part me vernir les ongles de pied en orange sanguine et ceux des mains en turquoise (c'est à dire que je sors demain soir quoi) je veux dire... Ah si, je suis allée à la pharmacie demander du désinfectant. Desinfektionsmittel que j'ai massacré en Desinfizierungsmittel. Ce dernier mot n'existe pas. Bref. La nana me regarde genre "Mh... mokay... pour quoi ? Les mains ou la peau ? Genre parce que vous vous êtes blessée ?" Alors voilà, la prochaine fois, j'essayerai d'être un chouilla plus précise. 

Mon Dieu, quelqu'un fait à bouffer par chez moi et ça sent trop bon.

Samedi 10 août :

Ma soirée d'hier ne s'est pas du tout passée comme prévu. A la base, je devais aller à une soirée en voiture avec mon crush, qui devait par la même me ramener. Ce qui aurait été propice à un rapprochement éventuel. Sauf que : ses parents partaient en vacances et ont donc pris la voiture. Donc c'est une autre copine qui nous a emmenés. Et ramenés. Chié. Bon j'ai eu un câlin d'au revoir mais peu importe... Aujourd'hui on va à une autre soirée ensemble en vélo. Il me prête le vélo de sa soeur. Donc qu'est ce que ça veut dire ? Que je vais le revoir demain au moment de lui rendre. Surtout qu'il est seul à la baraque. Au final, peut-être qu'on va y arriver ?

Hier pendant la soirée, je soupçonne certains gens de savoir qu'il y a baleine sous caillou entre nous. Alors qu'on discutait des petits couples entre nos jeunes scouts ("Haaaan pis tu sais quoi ? Ben je crois que je les ai vus se prendre la main quand on a regardé un film chez toi !" "Naaaaaaaaan, juuuuuuuuuure ?"), un pote de mon crush sort "Ouais, moi je spécule sur machin et bidule. Ou sur *prénom de mon crush à insérer ici* et Marine". Un ange passe. Un ange obèse. Au secours. Heureusement qu'il faisait sombre. Je ne sais plus trop comment j'ai réagi. Je crois que j'ai rougi/baissé les yeux/mordu ma lèvre. Je me suis liquéfiée. Grand silence. Les secondes sont devenues des heures. Et là mon crush sort "Non mais non, enfin, qu'est-ce-qu'il raconte ?". Je ne sais pas comment interpréter ça. Mais si un de ses potes a fait la remarque, je pense qu'il y a quelque chose de son côté aussi. Peut-être qu'on va finir par y arriver ?

Sinon, pas grand chose de nouveau. On a dépassé le seuil critique : je quitte Heilbronn dans six jours et c'est la dernière fois que je vois tous mes copains ce soir. La patate.

Dimanche 11 août :

Cette nuit, ou plutôt ce matin, je me suis réveillée à neuf heures et quelque à cause de démangeaisons. Je me suis faite piquer à trois reprise (épaule, bras, dos) par un insecte anonyme. Bon, soit. Ça fait chier parce que ça gratte, pique et ça fait mal. Mais ça fait encore plus chier quand on sait que je ne l'ai pas retrouvé. Ni dans mon lit, ni par terre, nulle part. Je penche pour une piqûre de taon. Saloperie.

Sinon, il faut croire que j'étais vannée... Je me suis allongée sur mon lit vers 15h30 en croyant juste m'assoupir "quelques minutes". J'ai pioncé comme un loir jusqu'à très exactement 20h02. C'est vrai que je manquais de sommeil mais je ne pensais aps que ça serait au point de dormir plus de quatre heures en plein après-midi ! Enfin, ça m'a fait beaucoup de bien. Ce matin, j'ai eu un peu peur en voyant mes cernes dans le miroir de la salle de bains...

Sinon, pas grand chose sous le soleil. Depuis quelques jours il fait beau mais beaucoup moins chaud je crois qu'on a perdu dix degrés et ma foi, c'est pas plus mal. L'ombre du 15 août se profile à l'horizon, date à laquelle en général le temps se gâte vraiment et nous rappelle que la rentrée n'est plus très loin.

Hier soir, je suis allée à la soirée d'une de mes co-cheftaines qui part dans quelques jours aux Etats-Unis. C'était bien. Super triste & émouvant, mais bien. Elle a reçu pas mal de cadeaux, on a fait un barbecue puis on a chanté autour du feu, comme en camp. (D'ailleurs, mon article bilan sur mon camp d'été arrive) C'était mignon parce que c'était la dernière fois qu'elle avait l'occasion de revoir tout le monde avant son départ, tout comme ça a été le cas pour moi aussi. Alors au moment de dire au revoir, on a beaucoup pleuré, on s'est dit qu'on allait se manquer, que ça avait été chouette de se connaître. Et puis il y a aussi eu toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites, étouffées par les larmes mais qui se sont ressenties dans nos étreintes. Rien que de l'écrire j'ai les larmes aux yeux, tiens. 

Ce qui a été adorable aussi, c'est qu'ils m'ont tous fait une surprise. En effet, pour moi aussi c'était un peu ma soirée d'adieux. Alors, à un moment, je les ai tous vus disparaître dans la cuisine puis, en ayant profité pour aller aux toilettes, ils ont vite (très vite) changé de sujet en me voyant revenir. C'était chou. Ils se sont grillés, mais c'était chou quand même. J'ai eu une carte signée, une carte que quand tu la grattes elle sent le feu de bois, et un pull de la DPSG, notre mouvement de scoutisme. Je jure qu'au moment de dire merci j'ai eu la larmichette à l'oeil. D'ailleurs, sur la carte, ils ont précisé qu'il fallait que je revienne les voir. "Avec des points d'exclamation pour être sure que tu viennes". Adorable je vous dis. On m'a aussi donnée un CD avec les photos du camp d'été dessus.


Sur la carte : "Est-ce que tu connais l'odeur du feu de bois ?"
Ma housse de couette va trop bien avec le pull !

Sinon, je suis allée et revenue de la soirée avec le vélo de la petite sœur de mon crush. Vélo qui a été repeint en rose et auquel elle a attaché des grosses pâquerettes sur le panier. Il est toujours dans ma chambre car je ne voulais pas le laisser dehors toute la nuit (surtout que je n'ai pas de cadenas) et j'attends de pouvoir lui rendre. Il ne s'est rien passé hier, même s'il a été adorable & gentil mais j'aime bien cette idée de le revoir après tout le monde pour lui rendre son vélo. En parlant de ça, je vais essayer d'organiser une sortie la semaine qui arrive pour dire moi aussi au revoir à tout le monde. Mine de rien, ma mère arrive jeudi quoi. JEUDI.

Devant cette échéance, j'ai commencé à faire du rangement aujourd'hui. J'ai trié le bordel qui a envahi mon bureau en un an, j'ai rangé mon imprimante dans son carton et j'ai balayé un peu. Il faut savoir que je passe l'immense majorité de mon temps assise à mon bureau alors forcément, j'en ai accumulé du bazar. Mais là, ça y est, la paperasse est toute bien rangée  dans des pochettes et classeurs comme il faut. Pfiou... JEUDI quoi.

mercredi 7 août 2013

Mon onzième bilan mensuel en vidéo !



Voici mon onzième bilan mensuel ! :)

Après réécoute, j'ai saisi que je prononce Erasmousse au lieu de Erasmus.