samedi 29 juin 2013

(Bitter)sweet week-end

Samedi 29 juin :

Pourquoi il est doux amer ce week-end ? Parce que je ne suis pas avec mon groupe scout en rando canoë. Je sais que j'ai eu la crève cette semaine et que je ne voulais pas m'enrhumer sous la pluie. Je sais que ce n'est pas ma faute si je ne suis pas avec eux et que ce n'est pas grave mais voilà, ils me manquent. C'est fou hein qu'ils me manquent et que je pense à ce qu'ils font, où ils sont ? En attendant, moi je dois m'atteler à mes révisions et un tas de trucs pas cools pour un sou comme essayer de glaner quelques infos sur mon futur master (qui change du tout au tout à cause de la réforme de la formation des enseignants). Je me demande aussi si mon dossier va être accepté ou si on va me dire que non merci, c'est bien gentil de nous avoir envoyé une enveloppe épaisse comme une Bible mais c'est niet. Le responsable de diplôme m'a dit par mail que mon dossier était solide et qu'il n'y avait pas de souci mais c'est dans ma nature de toujours douter, de penser aux "Si...". Par sécurité peut-être, je ne sais pas. En attendant, j'attends la réponse à ma candidature prévue la semaine prochaine, j'attends d'avoir des infos sur ma réunion de rentrée, sur mon nouveau programme de cours. J'attends et je tourne en rond dans ma chambre alors qu'il pleut dehors. Été de merde.

Et en plus, j'ai un vrai problème : je n'arrive pas à faire de vrais oeufs cuits durs. Le blanc est dur mais le jaune reste pseudo liquide. Ça m'énerve parce que j'adore les oeufs cuits durs et ça me frustre de les louper. Oui j'ai de vrais soucis. Demain, je commence à réviser (et j'ai pas enviiiiiiiie).


La photo, c'est parce que je le trouve belle l'Europe vue du ciel. Elle me rend tellement nostalgique quand je repense à tous ces petits points lumineux que j'ai visités. Et puis évidemment, il y a Lyon, ma magnifique ♥

Dimanche 30 juin :

Et bien on aura eu droit à du soleil pour ce dernier jour du mois de juin ! Et demain ils annoncent 25 °C, chouette :) La semaine qui arrive devrait être bonne et il est vraiment temps qu'il fasse beau plus de cinq jours de suite. On est en juillet oui ou crotte ?

Ma journée : pas grand chose. J'ai révisé (oui oui) pour mon partiel d'anglais de lundi prochain et pour mon cours de International Business. Je vais vraiment essayer de m'avancer beaucoup plus dans mes révisions pour ce semestre que le semestre dernier car en février, j'avais été 1) en manque de motivation et 2) en manque d'organisation aussi (et 3) en convalescence de tatouage ce qui n'avait rien arrangé). Donc chaque soir, je pense réviser une "grosse" matière, comprendre mes cours magistraux, ceux pour lesquels il y a beaucoup à apprendre. 

Et puis au moins ça me met dans le bain pour ma première année de master (si mon dossier est accepté, je vous tiens au jus) car je passe le CAPES à la fin de l'année prochaine donc ça veut dire : fini de peigner la girafe et de se tourner les pouces, tu dois bosser ma vieille. (Oui je suis la fille qui a eu licence mention TB sans bosser outre mesure.)

Ah et aujourd'hui, j'ai aussi découvert le plaisir ultime des gnocchis sauce pesto et parmesan râpé dessus. Une orgie gustative.

mardi 25 juin 2013

42ème semaine

Mardi 25 juin :

Amusant d'écrire cette première phrase à 21h21 car 21 + 21 = 42 comme le nombre de semaines depuis le début de mon Erasmus et parce que 42 est la réponse à tout. Si tu es geek et que tu as compris, bravo, je t'aime.

Amusant aussi d'écrire cet article le 25 juin car :
- le 25 juillet soit dans un mois, je sera officiellement en vacances et la dernier partiel aura été passé
- le 25 août soit dans deux mois, je rentre au bercail et à l'heure exacte qu'il est maintenant - 21h23 - je serai dans mon nouvel appartements en train de me rouler de bonheur dans ma housse de couette Ikéa. 

Bien. Maintenant que le point calendrier a été fait, vous serez ravis d'apprendre que je n'ai pas grand chose à vous raconter. Ah ben super Marine, merci de l'info.

Je ne suis de plus pas tellement d'humeur à écrire ce soir car il y a des fois où vivre à l'étranger est plus un fardeau qu'autre chose quand on est soumis aux aléas d'internet pour discuter avec les copains au lieu de les avoir à porter de mains et de voix.

Mais peu importe. Aujourd'hui j'ai eu deux coups de barre phénoménaux. Un avant d'aller à mon cours de International Law et un après. Enfin, après... Le cours n'a jamais eu lieu : nous étions deux dans la salle et le prof n'est pas venu donc j'ai déplacé ma carcasse pour rien. Me voilà donc de nouveau dans le bus en l'espace de même pas une heure et rebelote, gros gros coup de barre, j'ai failli m'endormir et j'en suis descendue toute sonnée et titubante. Je me demande pourquoi je peux bien être crevée comme ça... Bref, j'ai été bien dégoûtée d'avoir eu à me déplacer pour des prunes.

Jeudi 27 juin :

Oooouh il va sérieusement falloir que je sois plus disciplinée en ce qui consiste mes articles moi... Bon en même temps, j'ai une excuse, hier j'ai skypé avec une copine. Comment ça, ça ne tient pas la route ? Bref, aujourd'hui je n'ai pas eu la motivation d'aller en cours. Tout comme jeudi je n'ai pas eu la motivation d'aller en cours lundi matin. A dix jours des partiels, ah ben bravo Marine !

Bon en même temps, les cours que j'ai loupés n'étaient pas fondamentalement indispensables. Et puis il fait froid et je suis à moitié malade. Du coup, comme ils annoncent un temps pour-ri ce week-end, je ne peux plus aller à ma randonnée en canoë-kayak avec mon groupe scout. Because déjà malade et pas envie d'agoniser à quelques jours des partiels. D'ailleurs j'en ai marre de ce sale temps moi, je veux du soleil ! Comme le dit très justement cette image "Haïr la canicule me manque".



Vendredi 28 juin :

Je suis tellement une feignasse que ça en est affligeant. Figurez-vous que mon premier cours de ce matin s'est terminé plus tôt que prévu. Chouette je me suis dit, je vais aller faire un coup les soldes au lieu d'attendre le début de mon deuxième cours comme une pouilleuse. Et bien je suis restée dans les magasins plus longtemps que prévu et j'ai loupé l'heure à laquelle je devais retourner à la fac donc j'ai loupé mon deuxième cours. Cours auquel je ne peux pas non plus aller la semaine prochaine, dernière semaine de cours, pour cause de voyage à Hambourg.  BEN BRAVO !

Bon, par contre, en lot de consolation, je me suis achetée une paire d'escarpins ressemblant traits pour traits à des Louboutins - mais sans en être tu t'en doutes - en cuir noir vernis, semelle rouge, 8 cm de talons et cambrure parfaite. Il y avait 20 % de réduction dans le magasin de chaussures alors je me suis laissée tenter. Combien m'ont coûté ces merveilles ? 55,95 € au lieu de 69,95. Ça s'appelle la bonne affaire de l'année. Je les ai portées toute l'après-midi, elles me vont super bien et ne me massacrent pas les petons. Je les aime ♥


dimanche 23 juin 2013

Sweet week-end

Dimanche 23 juin :

Non je n'ai pas posté hier, non pas que je n'en aie pas eu envie, mais plutôt pas eu le temps de le faire. Hier matin, je suis allée donner, comme tous les samedis matins, un cours particulier d'allemand aux deux petits vietnamiens. Ça ne s'est pas tellement passé comme je l'aurais voulu. Apparemment, ils étaient fatigués car ils n'ont pas arrêté de chouiner et de se chamailler sans que je ne puisse rien y faire, sans que leur maman n'y fasse rien non plus. J'ai du mal avec le jeune public et je me vois mal leur crier dessus quand les parents sont à la maison, see what i mean? Je me fais vraiment du souci pour le petit garçon, je l'avais déjà dit je crois, car il est beaucoup moins éveillé que sa soeur - pourtant plus jeune - il y a aussi du mal à prononcer les sons correctement et j'ai l'impression que parfois, il est un peu bêbête. Pas con, ni débile. Juste que des fois, j'ai l'impression qu'il n'a pas la lumière à tous les étages. Genre "Ouais, je jette toutes les cartes du jeu par terre en criant et riant comme un maboule sans raison !!". Je vous jure que j'ai du mal.

A part ça, pour continuer dans ma lancée de jeudi dernier, j'ai été d'une productivité affolante samedi après-midi. J'ai fait des devoirs, j'ai bossé sur le rassemblement international scout pour lequel je fais partie de l'équipe organisatrice, j'ai envoyé plein de mails, bref j'ai taffé sévère. Je n'ai même pas eu le temps de me refaire les ongles proprement avant ma soirée.

Ma soirée kézako ? J'étais invitée ainsi que mes co-chefs scouts à un barbecue organisé chez un autre co-chef. Nous étions au total huit. Les chéris, il vit dans une putain de coloc de sa mère qui déchire sa mémé, je vous raconte pas. Déjà il faut partir du principe que l'appart fait un étage à lui tout seul et que les chambres sont chacune grandes comme mon appart entier et que la hauteur sous plafond est comparable à celle des appartements haussmanniens à Lyon. Il est en plein centre-ville et le best of the best, la crème de la crème (expression française très prisée par les étrangers, britanniques comme allemands) : ils ont une fucking terrasse de zinzins sur le toit. Ouais, un rooftop comme on dit à New York. J'ai halluciné et déversé au moins cinq litres de bave ; tellement que j'aurais pu me noyer dedans. C'est donc tout naturellement qu'on a organisé le barbecue sur la terrasse, excusez du peu, à la lueur du soleil se couchant doucement sur la ville et de la magnifique pleine lune d'hier soir.

L'ambiance était vraiment top, la bouffe trop bonne. On devait chacun apporter quelque chose à manger et j'ai tapé dans les classiques : des saucisses et des chips. Il faut savoir qu'en Allemagne le barbecue est un art. Vraiment. Ils prennent ça très au sérieux. (L'allemand prend tout très au sérieux remarquez, on n'est pas chez les guignols) On a donc mangé comme des rois, une vraie orgie, tout était méga bon. Je pensais prendre le dernier bus, et donc quitter tout le monde bien avant la fin, et puis je me suis ravisée, cédant aux réclamations de mes comparses qui m'ont dit "Non mais au pire, on te ramène chez toi". Au final je suis arrivée à une heure du matin passée.

Il faut le savoir aussi, les garçons allemands sont plutôt du genre galant. Exemple, un des mes co-chefs de plus ou moins mon âge qui me dit : non mais t'en fais pas, si tu es trop fatiguée et qu'on doit rentrer à pied, je te ramène devant ta porte et je te porterai s'il le faut sur mes épaules. Ou bien : non mais laisse tomber si notre autre pote est bourré je ne le porte pas jusqu'à chez lui, il se débrouille, j'ai mes priorités (aka me ramener d'abord moi en un morceau chez moi). Ce même jeune homme qui a passé la soirée avec le bras sur le dossier de ma chaise. Est-ce que vous croyez que j'ai une touche ? 

Finalement, pour le retour, un collègue voulait aller en boite mais n'avait pas les chaussures adéquates. On est donc allé dans un premier temps chez mon co-chef cité dans le paragraphe ci-dessus pour récupérer une paire de chaussures à sa pointure. Le gars en question a une Mercedes de kéké, pas beaucoup de place à l'arrière donc : je me suis retrouvée prise en sandwich à côté d'un co-chef bien éméché et du co-chef cité dans le paragraphe ci-dessus. Qui a, à cause du manque de place, du fait qu'il soit grand ou quelconque tentative de rapprochement, passé tout le trajet avec son bras autour de mes épaules. Sur le trajet, on a discuté de comment ça serait triste quand je serai partie puisque je suis la seule Frenchie du groupe et que j'allais leur manquer. Un mec bourré disant toujours la vérité, je les crois. J'ai trouvé ça trop mignon (un jour je parlerai de cette aura particulière des filles françaises à l'étranger). Puis, une fois arrivés à la maison de mon pote et les chaussures récupérées, il m'a ramenée jusque chez moi. A une heure du matin, alors que j'habite juste à côté. Il ne s'est rien passé. Mais il m'a demandée en amie sur Facebook. Est-ce que vous croyez que j'ai une vraie touche ?

A part ça, j'ai vraiment adoré cette soirée. Ils m'ont dit que ça leur faisait plaisir que j'étais restée dans le groupe, que mon allemand s'était beaucoup amélioré depuis le début, on a discuté de plein de trucs, rigolé comme des bossus. Raaah je les aime tous ♥

Toute à l'heure, je pensais à dans deux mois, quand je repartirai pour de bon et j'ai eu la larme à l'oeil. Mine de rien, je suis heureuse de rentrer mais triste de quitter tout ça. Je vais essayer de profiter de mes deux petits mois qu'il me reste...


Dans un autre registre, sur l'article de la 72-Stunden-Aktion de dimanche dernier, j'ai rajouté quelques trucs :)

lundi 17 juin 2013

41ème semaine

Lundi 17 juin :

Après un printemps pourri où j'ai passé quasi les deux tiers de mon temps à me plaindre du froid et du manque de lumière, voilà que je me plains de la chaleur. Mais quelle pénible celle-là ! Croyez bien que je n'y fait pas exprès mais avec plus de 33 °C aujourd'hui et 36 °C annoncés demain, c'est au delà du supportable. D'autant plus que ma chambre est exposée plein sud et que je cuit à l'étouffée dedans quoi que je fasse, fenêtre ouverte, fermée, semi-ouverte ou store baissé, rien n'y fait ! Résultat, la patate d'une huître et mal au crâne dès 13h30. Bon d'accord mon manque de pêche est probablement dû à mon week-end, du quel je n'ai pas encore tout à fait récupéré. 

Preuve s'il en est, j'ai un coup de soleil monstrueux dans le dos (merci le débardeur dos nageur tiens) et la trace de bronzage de mes sandales. Je ne vous parle pas non plus de mes jambes pleines d'écorchures et de bleus, d'autant plus que j'ai été obligée de me mettre en short aujourd'hui car pas moyen de porter quelque chose de plus long par une chaleur pareille. Tout comme j'ai été oblige de mettre un débardeur fin pour ne pas cuire en papillote. En parlant de papillote, j'ai vu aujourd'hui des gens en jean + gilet. Une seule question : pourquoi ?

Pour en revenir à ma trace de bronzage de mes sandales que j'ai ingénieusement caché avec des espadrilles portées la dernière fois à Warnemünde (avec le sable toujours dedans, oui), j'ai remarqué que j'aurais pu remettre mes sandales aujourd'hui tant ces pompes sont extrêmement prisées des allemands en cette saison. Non je ne parle pas de sandalettes jolies ou de spartiates. Je parle de sandales de rando de chez Décathlon. A scratch. J'en vois plein aux pieds des autochtones, ça me perturbe et surtout, c'est moche. Mais eux trouvent ça normal, confortable et pratique, ça ne va certes avec rien mais tant pis, ils ne voient pas ce qui cloche. Ils ne finiront jamais de me surprendre. 


La Baltique, à Warnemünde justement. Je donnerai tout pour aller à la mer avec une chaleur pareille ou au moins au lac... Ah si j'étais en France, ça ferait longtemps que ça serait plié cette affaire, puisque j'aurais déjà fini les cours en plus...

Nuit de lundi 17 à mardi 18 juin :

Hier soir, peu après avoir posté mon article et alors qu'il commençait à faire nuit et que j'avais laissé la fenêtre ouverte pour faire entrer un minimum de fraîcheur dans ma chambre, je me suis retournée et là je l'ai vu : un papillon de nuit ÉNORME (j'ai le sens de la mesure digne d'une marseillaise, peuchère). Là où je ne suis pas aidée, c'est que je n'aime pas les insectes qui volent/piquent/rampent/sautent et je ne suis pas d'un courage exemplaire. C’est ainsi donc que j'ai fui dans la cuisine. Quand je suis à nouveau entrée dans ma chambre dix minutes après (dix minutes que j'ai passées dans la cuisine à regarder les paquets de pâtes sur mes étagères et ma bouilloire électrique), je ne le voyais plus. Alors j'ai pensé qu'il avait dû s'enfuir par la fenêtre laissée entrouverte.

Mais ça, c'était avant que je décide d'aller me coucher et que j'éteigne la lumière. Et paf, une fois dans l'obscurité et alors que je commençais à m'endormir, j'entends des bruits de papillon (oui un papillon fait du bruit, j'ai décrété que c'était comme ça). Il était toujours là, en pleine bourre à une heure du matin bien sonnée. Damned. S'en est suivi presque une heure de combat épique. Un coup j'allume la lumière et j'entre dans ma chambre avec précaution, pantoufle à la main pour le zigouiller, un coup je le cherche parce qu'il était sacrément bien caché, et vas-y que j'ouvre mon placard pour essayer de le faire se poser sur une surface plane (il avait élu domicile sur le rebord de ma porte de placard, rendant son extermination très compliquée) (en même temps, au milieu de la nuit je ne suis plus très lucide).

J'ai failli laisser tomber et j'avais déjà installé un oreiller dans la cuisine. Et puis j'ai pensé 1) à la tête de ma coloc quand elle me verrait avachie dans la cuisine au moment de prendre son petit déjeuner et 2) que dormir dans une pièce à peine aérée ce n'était pas très healthy. Me voilà donc repartie au combat et là, j'ai localisé l'ingrat en haut de mon étagère sur ma boîte d'ordinateur. Ni une ni deux, je saisis l'espadrille qui me sert de pantoufle et la lui jette dessus (je ne suis pas assez courageuse pour le tuer à bout portant, faut pas déconner). Autant j'ai toujours eu des mauvaises notes en basket, autant j'ai frappé en plein dans le mile quand il s'agit d'atteindre un insecte nuisible. Le réflexe primaire de survie et l'adrénaline je suppose. Puis, et alors qu'il était à l'agonie sur mon bureau, je l'ai écrasé à grands coups de chausson pour être sure qu'il soit bien mort et je l'ai jeté à la poubelle. Je ne sais pas si ma coloc a entendu le raffut causé par tout ça, mais si elle a entendu mon "Mais crève sale fils de p*te *slap slap slap (= tape sur son bureau comme une possédée avec sa pantoufle)*", je crois qu'elle doute à présent de ma santé mentale.

Quand je suis retournée au lit, j'ai commencé à avoir des hallucinations assez bizarre genre "Mais si ça se trouve il y a deux papillons de nuit et je n'en ai tué qu'un ?". Après j'ai pris un fou-rire toute seule. C'est le deuxième papillon de nuit de la saison qui vient squatter sans scrupule (mais le premier attendait gentiment à côté de ma lampe que je vienne le tuer), j'avais eu droit à la punaise en février et quand je vivais en Angleterre, il y a aussi un papillon de nuit envahissant qui m'avait forcée à pioncer sur le canapé du salon. Si j'avais été en France, j'aurais hurlé à la mort pour que ma mère vient massacrer l'indésirable. Pas de doute, vivre seule à l'étranger, c'est un dépassement de ses limites au quotidien.

Au moins, maintenant je sais que je dois fermer le volet dès que le nuit tombe, ça me servira de leçon.

Mardi 18 juin :

Les enfants, je suis tellement assommée par la chaleur... Il faisait déjà 31 °C à 11 heures ce matin en ville, le thermomètre est monté jusqu'à 41 °C en milieu d'après-midi, je sue sang et eau à chaque mouvement que je fais, je dégouline de sueur (classe) et le pire, c'est que ça dure encore demain et jeudi. Sans déconner... En Allemagne, il y a une réglementation qui dit que dès que la température de 26 °C est atteinte dans une salle de classe à l'école ou à l'université ou bien au bureau, on est autorisé à quitter l'établissement et les cours sont suspendus. A la fac il faisait bien 30 °C dans les salles de cours, que nenni qu'on est rentré chez nous tu penses bien... Résultat des courses, je bois au moins cinq litres d'eau par jour et j'ai la vivacité d'une méduse.

Sinon, j'ai mangé une pizza en terrasse ce midi. Une terrasse équipée d'un vaporisateur d'eau géant comme sur les terrasses de restaus à Rome. En parlant de Rome, la pizza était bonne comme ses cousines italiennes. En fermant les yeux, je m'y serais presque crue à Rome justement. Et puis j'ai repensé aux rues désertées par les autochtones entre midi et 16 heures à cause de la canicule insupportable, cette douceur de vivre, les gens qui s'apostrophent à pleine voix dans la rue, le trafic automobile complètement chaotique et putain, j'ai envie de repartir en Italie.

Comme je ne vois pas quoi faire ce soir (mine de rien, garder la lumière allumée réchauffe beaucoup trop ma chambre pour que ce soit supportable) (oui j'ai fermé ma fenêtre pour ne pas qu'un papillon tape le squat), je crois que je vais filer au lit tôt, tellement tôt que plus jamais depuis le collège ça m'est arrivée d'aller me coucher à une heure pareille.

Edit 23h49 : je ne suis toujours pas couchée. La bonne blague.

Mercredi 19 juin :

On me dit dans l'oreillette que Marine n'est plus capable d'écrire un article car elle a fondu en cours de journée.

Qu'on soit bien d'accord : j'aime l'été. Par contre la canicule, beaucoup moins. A 22 heures passées il fait encore 33 °C. On a atteint les 48 °C en plein soleil cet après-midi, température lue sur le thermomètre digital situé devant ma banque (pas de photo, vous allez devoir me croire sur parole). Oui 48 comme presque 50. 48 comme dans quarante-huit. Comment vous dire ? J'en chie comme c'est pas possible, la faute à mes poumons d'asthmatique qui apprécient moyen la fournaise ambiante. Du coup, j'ai envisagé de passer la journée dans un bus climatisé, peu importe la destination pourvu qu'il y a ait un peu de fraîcheur. Demain, Dieu soit presque loué, ils annoncent des orages. ENFIN.

D'ailleurs, à cause de la canicule, on a tous des têtes de revenus d'entre les morts, la peau poisseuse et la mèche de cheveux collant sur le front. Avec en bonus les auréoles de transpi sous les bras et le mascara qui coule. La classe. Avec ma classe d'allemand nous étions au théâtre ce soir, pour voir une représentation de la pièce Der Stein de Markus von Mayenburg. C'était très bien, la représentation m'a beaucoup plu. Je vous en fais un résumé quand j'aurai un peu digéré le sujet, la pièce est très dense à résumer et je veux faire ça correctement.

La vidéo n'a rien à voir avec le reste mais je trouvais le chaton trop trognon ♥


Jeudi 20 juin :

On s'attendait à des orages aujourd'hui et il n'en fût rien. Même si ça a bien failli péter en fin de matinée, vu le vent qu'il y avait... et puis que pouic. Grâce au vent, j'avais ouvert en grand ma fenêtre pour faire entrer un peu d'air frais et guess what ? Non pas de papillon de nuit (mon store est fermé au fait) (running gag)... Par contre, trois tonnes de pollens soulevées du sol par les bourrasques qui se sont incrustés dans mon intérieur et qui m'ont rendue toute malade, ça oui. Je ne serai pas contre un bon orage ce soir, histoire que ça craque et que je puisse m'endormir dans une chambre à température physiologiquement supportable. C'est extrêmement désagréable... Vivement demain que les températures repassent sous les 25 °C !

Sinon, je n'ai pas eu cours de la journée, mon cours de cet après-midi a sauté (joie dans mon coeur) et j'ai pu m'avancer dans mes devoirs. Non, je ne suis pas malade moi qui d'habitude attend la veille pour m'en préoccuper. Même que j'ai fait un devoir à rendre pour le... 2 juillet. Je n'ai pas tout fait non plus, n'exagérons rien. J'ai tout le week-end pour faire le reste. Même que je suis allée courir aussi. Tant de productivité m'a épuisée tiens !

Ah, le ciel est très très sombre, il fait quasi nuit. L'orage se lève je crois. Voyez plutôt : 

(non la qualité de mon appareil numérique ne déconne pas, c'est ma vraie couleur du ciel que vous voyez)

Oooh !

Mais, qui a allumé le ciel ?

Vendredi 21 juin :

Guess what? Il y a encore eu un incendie dans ma résidence. Oui, c'est le deuxième en six mois, apparemment pour la même raison (un truc sur les plaques électriques qui a cramé) mais pas tout à fait au même étage (pour garder un peu de suspense). Pas de blessés à déplorer, juste une bonne grosse odeur de barbecue dans la cage d'escalier. J'étais en réunion avec les scouts au moment où ça s'est passé. On a d'ailleurs joué au volley, c'était bien sympa :) Je suis certes une sacrée quiche à tout ce qui est sports de ballon mais comme on était presque tous nuls, je me suis sentie moins seule. Dingue, j'ai même réussi à renvoyer la balle - en manchette s'il vous plaît - et sans m'éclater le poignet ou un doigt au passage. Demain avec les autres chefs on a un barbecue de prévu :) Maintenant que l'été ainsi que les couchers de soleil tardifs reviennent, je retrouve une vie sociale - et ça m'avait manqué :) Je me suis beaucoup rapprochée de mes co-chefs et des jeunes ces derniers temps, ça me fait très plaisir !

Sinon, après l'orage apocalyptique d'hier soir (la photo d'éclair ci-dessus c'est du pipi de chat comparé au gros du truc), il a fait plus frais aujourd'hui, avec du soleil, quelques nuages et une petite brise. C'est le 21 juin, c'est officiellement l'été et le jour le plus long de l'année :) D'ailleurs, le saviez-vous : à Heilbronn la fête de la musique n'existe pas (ou alors je n'en ai pas entendu parler mais ça m'étonnerait que j'aie loupé l'info) ! J'ai le cœur qui se serre un peu en pensant aux coupains restés au pays qui sont surement en train de vadrouiller en centre-ville en écoutant de la musique sympatoche... m'enfin, ce n'est que partie remise !

dimanche 16 juin 2013

72-Stunden-Aktion

Dimanche 16 juin :


Je suis tout juste revenue de mon week-end scout puisque mon groupe participait à la 72-Stunden-Aktion, action sociale qui avait lieu dans toute l'Allemagne ce week-end, ou plutôt en 72 heures : de jeudi 17h07 à dimanche 17h07. Et qu'est-ce qu'on y a fait ? 

On a enfilé des perles. Oui, pendant trois jours. D'ailleurs, j'ai 75 nouveaux bracelets, trois bagues et 12 colliers.

Non. Notre mission était de construire un jardin dans la cour d'une école primaire dans une ville à quelques kilomètres de Heilbronn. Je vais essayer de rendre la chose claire et compréhensible : notre mission était de construire une cabane en bois en forme de toile de tente (on est scouts ou pas ?) et de fixer ensuite des planches perforées sur les parois extérieures afin d'y mettre des pots de fleurs. Voilà. 

Sachant qu'on ne nous fournit 0 matériel et qu'il faut tout trouver par nous-mêmes à l'aide d'amis, de sponsors et tout ça. Même la bouffe n'est pas fournie. En gros, c'est un service scout à la sauce Koh Lanta quoi. Mais c'était vraiment génial. Le personnel de l'école était adorable, nous a prêté plein d'outils, nous a même invité à un barbecue le samedi midi et nous a payé les pizzas à midi. Adorables je vous dis. Les habitants de la commune n'étaient pas en reste en terme de gentillesse et tout au long de ces 72 heures, ils sont venus nous apporter qui des gâteaux, qui des bonbons, qui des encouragements. J'ai trouvé ça teeellement gentil !

D'autant plus qu'on en a eu besoin des encouragements. Concrètement on a : scié des planches, percé des trous sur des planches, poncé des planches, peint des planches, mangé (beaucoup trop) de sucreries, puis on a cloué des planches, arrosé et rempoté des fleurs, pris des coups de soleil, chanté et mangé autour du feu et puis l'heure H a sonné. A 17 heures, nous avions fini et, le temps d'enfiler nos chemises, nous étions prêts pour la photo officielle, à 17h07 donc. S'en est suivi une salve d'applaudissements, des discours, d'autres applaudissements, les remerciements de l'école, encore des applaudissements et puis une bataille d'eau géante. 


La photo officielle, devant notre vertical garden avec les enfants de l'école
(je suis plutôt au milieu, avec le foulard vert-jaune-rouge)

L'idée de construire ce jardin est venue du conseil des élèves et ils nous ont donné un recueil de dessin pour nous remercier. C'était débordant de mignonnitude. Et puis, dans la lettre de remerciements des profs, une phrase m'a touchée, énormément : Maintenant quand on arrosera nos plantes, on pensera à vous. Allez savoir pourquoi, ça m'a mis de l'eau dans les yeux tout ça. La magie du scoutisme sans doute que d'accomplir des projets en rendant les autres heureux. 

Sinon, et à part l'euphorie d'avoir terminé notre mission dans les temps, il y a aussi le bonheur d'avoir passé un super week-end avec mon groupe. Ils sont tous tellement gentils ! On a tellement ri aussi. Gros big up à un petit qui m'a sorti "Mais tu es française ? Alors comment ça se fait que tu parles aussi bien allemand ?" C'était croquignou tout plein. Big up à tous les jeunes, mes collègues chefs et punaise, ce que je suis pressée de partir en camp d'été avec toute cette fine équipe fin juillet !

Maintenant, vous m'excuserez mais j'ai décemment trop peu dormi les deux dernières nuits, mes mains sont ravagées, j'ai une piqûre de moustique sous le pied, je pue et mes jambes sont pleines de peinture et/ou de poussière (le moment où tu crois être bronzée et où en fait tu te rends compte en regardant la couleur de l'eau de la douche que ce n'était que de la crasse, tu connais ?) mais je dois aller me décrasser et sauter dans mon lit.

PS : On a utilisé plein de perceuses, ponceuses et autres outillages dont la moitié était de la marque allemande Bosch. Ça ne s'invente pas.

Voici une vidéo, postée sur le site de l'école et présentant notre projet. Allez plutôt vers la fin pour le voir terminé. Si vous me cherchez, je suis celle qui arrose les fleurs, en débardeur rouge. Je suis sur le tout dernier plan aussi. Il y a aussi une galerie de photos en bas de la page.


Pour terminer, magnifique photo de moi en pleine pause (si vous zoomez, vous pouvez voir la sueur/poussière accumulée sur mon front + mes deux yeux qui ne sont pas la même couleur)

vendredi 14 juin 2013

Coeur de rockeur

Oui je sais que j'ai dit hier que je ne posterai rien aujourd'hhui mais :

Mais aujourd'hui le groupe punk rock Die Toten Hosen sont en concert à Heilbronn et j'ai croisé tellement de gens portant des Tshirts à l'effigie du groupe et la ville ayant organisé des navettes spéciales pour transporter tout ce monde jusqu'à la salle de concert que je me suis dit que je devais parler un peu de cet événement.

Voici deux de leurs chansons.




J'aime beaucoup ce qu'ils font, j'aurais bien aimé aller au concert moi aussi mais 1) les places étaient toutes vendues en cinq jours alors que le concert a lieu dans un stade quand même et 2) je dois m'occuper des enfants pendant mon week-end scout car beaucoup de chefs ont eu des tickets e vont au concert, eux.

D'ailleurs, je file à mon week-end de ce pas. Des mimis.

lundi 10 juin 2013

40ème semaine

Lundi 10 juin :

Pas grand chose à raconter si ce n'est qu'il pleut et que je me suis faite avoir par la météo ce matin. Au moment de m'habiller, j'ai jeté un coup d'oeil par la fenêtre et j'ai décrété que le temps nuageux se maintiendrait et que je n'avais pas besoin de prendre de veste (ben tiens). Evidemment, il y a plu toute la journée, je me suis promenée en petit pull fin à manche courtes, sans parapluie non plus puisqu'il a rendu l'âme, et dans le bus j'ai bien pris conscience de ma connerie en voyant tout le monde avec une veste sur les épaules. C'est à dire qu'avec mon pull vert pastel 1) je ne faisais pas la maligne parce que j'étais trempée et 2) j'aurais pu aller à un enterrement déguisée en Casimir que ça aurait fait le même effet. Même ma voisine de bus m'a fait la réflexion : "Olala, vous êtes rigolote avec votre petit pull... C'est vrai que ce matin il ne pleuvait pas encore hein ?". J'espère juste ne pas avoir pris froid... Des fois, trop d'optimisme tue l'optimisme. 

Il n'empêche que c'est pas plus mal que le temps soit un peu caca, la pluie a au moins le pouvoir prodigieux de faire tomber les pollens au sol et de rafraîchir un peu l'atmosphère qui se faisait bien lourde après cinq jours où la température a aisément dépassé les 25/30 °C.

Photo : un lac aux environs de Schwerin prise depuis le train lors de mon voyage vers Rostock

Mardi 11 juin :

Le temps me rend folle. Un coup il fait 15/20 °C, gris avec du vent et on supporte bien un pull et deux minutes après il fait grand beau, 30 °C et je sue comme une bête. Du coup, tout ça m'a bien fatiguée et je suis restée chez moi cet après-midi pour faire une sieste et reprendre des forces. J'ai un week-end scout qui arrive et je préfère économiser mes forces. 

Sinon, j'ai fait un jogging aussi. J'ai réussi à courir 2,5 kms en 14 minutes et sans pause. Pour une asthmatique allergique aux pollens, je suis drôlement fière de moi. Ça me fait un bien de courir... vous ne vous imaginez même pas !

Mercredi 12 juin :

Grâce à la météo, j'ai changé deux fois de tenues et deux fois de chaussures aujourd'hui. Ce matin, il faisait trop froid pour que je me découvre. Et puis le temps est devenu lourd et en fin de compte, la soleil a fini par se pointer. Donc j'ai opté pour une jupe cet après-midi... mais il y avait du vent. Call me Marilyn. Bon, j'ai fini par assumer d'avoir le cuissot à l'air et la jupe qui remonte jusqu'à ras la vertu. Pas le choix en même temps. Tout ça pour qu'en fait je me pointe à la fac après avoir donné mon cours particulier d'allemand et que je ne trouve pas la salle dans laquelle je devais rattraper mon cours. Alors j'ai fait demi-tour aussi sec. Joie. Au final, j'en ai profité pour m'acheter une robe salopette inspiration sixties chez H&M à 10 € au lieu de 25. Je crois que mon erreur de salle était un signe du destin en fait. au prochain capotage d'emploi du temps, je me mets en quête d'une jupe longue.

Sinon, pendant mon cours particulier, une de mes élèves m'a donnée un poster de Bill Kaulitz (immense, j'ai poussé plein de hihiihi d'hystérie) et on a discuté de Tokio Hotel, Justin Bieber et One Direction dont elles sont fans. Et au fur et à mesure de la discussion, voilà pas qu'elles me sortent : "Mais au pire, essaye de devenir la copine de Bill". Ma pauvre... c'est pas faute d'y avoir déjà pensé, hahaha. Je les aime bien ces deux ados, on s'entend bien toutes les trois :)

Jeudi 13 juin :

A l'heure où je vous écris, une quinzaine de gens qui habitent dans ma résidence sont dehors, torses nus (des Erasmus, si j'en juge par le fait qu'ils parlent anglais). Il y a un orage monstrueux, c'est l'Apocalypse, il y a des éclairs de tous les côtés et ils braillent comme des gorets, à moitié à poil, en faisant des pompes. D'habitude, je n'aime pas l'orage mais avec les 40 °C en plein soleil d'aujourd'hui, ça va faire drôlement du bien ! Le ciel s'est couvert très très vite, il faisait beau quand je suis allée me doucher et pof, quand je suis ressortie, le ciel était devenu tout noir. Ça fait bizarre de voir le ciel si sombre alors que nous sommes habitués à avoir des couchers de soleil tardifs depuis plusieurs jours. Vu la tête du paysage à travers ma fenêtre, je pense qu'il va être bien vénère et qu'il va durer longtemps.

Pardon, j'étais obligée (surtout que je ne sais pas d'où ça sort mais le bassiste et le batteur sont torse poil)
Je voulais mettre le clip mais il est bloqué par la GEMA, la SACEM allemande

Pour en revenir à la chaleur d'aujourd'hui, nous étions en cours dans une salle au rez-de-chaussée avec d'immenses baies vitrées. Et évidemment, je m'étais assise pile poil dans l'angle maudit où le soleil tapait sur ma table. J'ai littéralement rôti pendant deux heures et la fenêtre laissée entrouverte n'a pas aidé du tout. Et la prof, même voyant qu'on agonisait de chaud ne voulait pas nous lâcher plus tôt. Aaargh. J'ai au final survécu mais j'avais une sale mine en sortant. C'est très humain de se plaindre de la chaleur alors qu'il y a deux semaines à peine on se plaignait du froid... (très français aussi, peut-être ?)

Sinon, je ne pense pas écrire d'article ni demain ni ce week-end car je participe à la 72-Stunden-Aktion, action de solidarité organisé par la fédération allemande des associations catholiques dont la DPSG, mouvement scout allemand dans lequel je suis engagée, fait partie. C'est un projet qui se déroule pendant 72 heures dans tout le pays et en même temps et au cours du quel nous devons relever une mission/un défi de solidarité. Cette année, nous sommes envoyés dans une école pour construire un jardin en pente, si j'ai bien compris de ce que mes collègues m'en ont dit. Ils annoncent super beau ce week-end, je pense que ça va être drôlement chouette ! D'ailleurs, je parlais il y a quelques temps des inondations qui sévissent en Allemagne et certains groupes scouts autres associations catholiques qui habitent dans les régions touchées vont filer un coup de main pendant le week-end et je trouve ça bien chouette.

En parlant de scouts, et donc un peu de camping quoi puisque mon sac de couchage va reprendre du service depuis mon camp de l'été dernier *minute d'émotion pour lui, musique solennelle et main sur le coeur*, ce soir j'ai mangé des spaghettis à la bolognaise et c'était le plat que ma mère préparait quand nous étions en camping et qu'il pleuvait dehors. Depuis, j'ai toujours associé l'odeur de la bolognaise avec le crépitement de la pluie. Plat de circonstance pour ce soir donc.

dimanche 9 juin 2013

Week-end !

Dimanche 09 juin :

Comme vous l'avez sans doute remarqué, je n'ai pas posté depuis vendredi après-midi. Ce n'est pas parce que je ne vous aime pas mais parce que mon père est venu me rendre visite. Il est arrivé samedi en début d'après-midi et est reparti un peu avant 17 heures aujourd'hui. Ça tombait très bien qu'il soit venu me voir ce week-end là et non pas le week-end dernier de 1) parce que le temps est bien meilleur que la semaine dernière et 2) parce qu'il y avait la Neckarfest. Elle avait commencé dès vendredi soir et se termine ce soir, elle aura donc duré deux jours pendant lesquels les stands de bouffe, de bières et autres animations peuplaient les rues de la ville. C'était vraiment sympa. Il y avait aussi une parade en bateaux lors de laquelle les associations de la ville ou des particuliers motivés défilaient sur le Neckar. Il y avait de tout, du groupe de zumba aux gymnastes en passant par une fanfare. Comme le temps était radieux, il y avait plein de monde en ville et ça faisait plaisir à voir ! Il ne se passe jamais grand chose à Heilbronn mais quand c'est le cas, la population se déplace en masse ! Le soir, plusieurs concerts étaient organisés, tout le monde avait une boisson à la main, il était plus de 21 heures et pourtant, tout le monde était encore en manches courtes. C'était enfin l'été.









Cliquez sur la photo pour l'agrandir.
Plaisiiiir des yeux !



L'eau maronnasse et les bouts de bois qui flottent, vestiges de la crue de la semaine dernière

En parlant de crue, grosse pensée aux villes de l'est de l'Allemagne, Magdebourg, Passau et d'autres, qui font face à de grosses inondations et qui en chient pas mal.

vendredi 7 juin 2013

Il est beau, il est chaud mon neuvième bilan !


Neuf mois d'Erasmus, l'équivalent d'une grossesse... c'est fou !!

Ne faites pas attention, dans ce bilan, je radote beaucoup. C'est l'émotion, ça doit être ça ;)

Photo prise à la terrasse du glacier de la place de la Mairie cet après-midi : une glace deux boules au chocolat, une caipirinha sans alcool et un bouquin. Voilà ♥



Sinon, il faisait 35 °C à 13h45.



Et j'ai bronzé aussi. Bon week-end !!

lundi 3 juin 2013

39ème semaine

Lundi 03 juin :

Je viens de m'amuser à compter depuis combien de semaines j'étais en Erasmus. Et je suis arrivée à 38. Aujourd'hui j'ai commencé ma 39ème semaine donc. Il m'en reste encore dix, dont sept en cours. Ce matin, contrairement aux autres lundis, j'ai réussi à arriver en avance à mon arrêt de bus, ce qui tient de l'exploit puisque j'arrivais constamment trois minutes trop tard depuis trois semaines. J'ai même réussi à me motiver à assister à mes deux cours du lundi matin, même au moins funky des deux. Enfin... moins funky... c'est un cours d'anglais et le niveau est très inférieur à mon niveau à moi alors j'ai tendance à m'ennuyer. Mais aujourd'hui c'était bien.

Quand je suis arrivée à mon autre cours, j'ai appris qu'on avait un test, non noté heureusement. Moi qui avais séché exprès la semaine dernière en croyant louper le test... eh bah non ! Ça m'apprendra tiens. Enfin peu importe, j'ai assuré pour quelqu'un qui a ouvert son bouquin cinq minutes avant que la copie arrive sur le bureau. Je ne me remercierai jamais assez d'avoir vécu huit mois en Angleterre, j'ai pu pas mal improviser pour la partie grammaire (par contre, qu'est-ce que le future perfect ???) Et puis ce n'est pas noté alors... D'ailleurs, une fois que le test était fini, on a travaillé en groupes pour réfléchir à une idée de start-up. J'étais avec des gens que je connaissais déjà et on s'est bien marré. Et puis, à la fin de notre réflexion de groupe, on a élu un rapporteur pour présenter les résultats à la classe. Enfin élu... on était trois filles et un garçon et Girl Power oblige, c'est le collègue masculin qui a été désigné. Alors toutes fières de nous, on s'est tapé dans les mains, en mode vas-y check ma soeur ! Même la prof a ri. J'aime bien ce cours-là.

Source de l'image, ici 

Ensuite, pendant mon cours d'allemand, on a parlé du drapeau allemand et de ses origines. Et j'ai eu la réponse à la question que je me suis posée en début d'année sur pourquoi il n'y a aucun drapeau allemand devant les bâtiments officiels ou écoles ou même devant le campus. En fait, même si le drapeau allemand tel que nous le connaissons aujourd'hui n'a pas été utilisé sous le Troisième Reich, la connotation reste très négative car assimilation avec la période nazie, où les symboles de l'Etat ont été mis au service de la propagande. Oui, le drapeau allemand fait désordre même encore en 2013. Le drapeau ne flotte que si quelque chose d'important arrive (mort d'un Chancelier, visite officielle de Barack Obama...). Bien que je puisse tout à fait comprendre, je trouve ça fou quand on compare à la France où il y a le drapeau Tricolore partout. Mais s'il y a bien un domaine où le drapeau allemand n'a pas été terni par le passé, c'est le sport. D'ailleurs, il a fallu attendre la coupe du monde de foot de 2006 (et oui, le foot encore) pour que l'opinion des allemands à propos de leur propre pays change, qu'ils ne soient plus considérés comme des nazis en puissance par le reste du Monde et qu'ils commencent à devenir fiers d'être allemands. Ma prof a raconté que, lorsqu'elle avait notre âge et qu'elle participait à des rencontres internationales, tous les allemands avaient envie de disparaître au fond d'un trou au moment de dire d'où ils venaient, alors que les anglais, français, italiens et espagnols étaient fiers de leurs origines. Dingue, hein ? Je trouve toutefois cet aspect totalement passionnant à étudier. Presque autant que les disparités entre les Länder d'ex Allemagne de l'ouest et de l'est qui subsistent encore 23 ans après la réunification.

Mardi 04 juin :

Mon exploit d'arriver en avance à l'arrêt de bus hier n'a pas fait long feu. J'ai loupé mon premier bus ce matin, pris le second, qui était à la bourre, et je suis arrivée en cours à la bourre de quinze minutes aussi. Je dirais que ça devient une quasi-routine de me pointer en retard... Ah ben bravo, Marine !


Mais les profs à l'université sont tolérants, ça leur est égal que tu arrives à la traîne ou pas, que ce soit en CM ou en TD. Après tout, tu es grand c'est ton problème, pas le leur. Alors qu'en France, arriver en retard en TD et c'est presque le regard de reproche, plus ou moins dissimulé, assuré. Comme quoi les allemands sont rigoureux mais flexibles aussi (si ça se trouve, ils font juste semblant de s'en ficher et ils t'empalent mentalement sur un poteau au moment où tu pousses la porte nonchalamment vingt minutes après que tout le monde soit assis, va savoir)... Bon dans ce cas, j'avais cours d'anglais avec un prof britannique mais c'est pareil. Il est cool en plus, je l'aime bien. Sauf qu'il m'appelle Marie au lieu de Marine et je réagis toujours un wagon après quand il me demande de faire un exercice. Le prénom Marine est fascinant d'excentricité pour les non-francophones, je vous jure, tant et si bien qu'aucun étranger n'arrive à le prononcer correctement. 

Sinon, mon cours de droit international que j'ai le mardi après-midi, c'est le bon plan. En plus de n'avoir cours que toutes les trois semaines en début de semestre et de n'avoir qu'une présentation de dix minutes sur un sujet à faire en guise de partiel, on finit toujours beaucoup plus tôt que l'horaire prévu. Surtout que, la présentation orale étant un exercice infoirable, je suis assurée d'avoir la moyenne. Pour pas grand chose de travail personnel fourni. Une vraie matière de feignasse, et ça tombe bien, j'en suis une. Merveilleux.

Jeudi 06 juin :

Pas de mise à jour hier pour cause de réunion de préparation de mon camp scout de cet été. Réunion qui a été organisée un poil à l'arrache et qui n'était pas nécessairement prévue, m'enfin. On s'adapte. En jetant un oeil à mon agenda aujourd'hui, j'ai remarqué que les semaines qui arrivent vont être bien chargées, surtout celles du mois de juin. Demain soir, j'ai réunion avec les autres chefs scouts de mon groupe pour parler un peu des actions qui nous attendent. Le week-end prochain justement, nous participons à une grosse action sociale tout le week-end. Le dernier week-end de juin, nous faisons une randonnée sur deux jours en canoë sur un fleuve pas loin d'ici (je sens que ça va être troop bien, j'adore le canoë et la navigation en général). Puis, le premier week-end de juillet (le week-end juste après mon excursion en canoë donc, suivez un peu), je vais à Hambourg pour un autre week-end de préparation du rassemblement Akela 2014. Après, boum, j’enchaîne avec mes partiels, puis le camp d'été, puis Berlin, puis je déménage, puis je passe ma dernière semaine de mon séjour Erasmus sur la mer Baltique et je rentre le 25 août. Et le 25 au soir, j'ai le droit de me rouler sur mon nouveau lit à Lyon. Et kiffer ma race comme une maboule aussi.

Ça va passer à une vitesse, je ne vous raconte pas...

En parlant de partiels, je ne sais pas si le serveur de mon université à bugué ou si c'était volontaire mais les dates des partiels ont plus ou moins fuité alors qu'elles n'auraient pas dû être publiées avant le 19 juin. C'est donc avec joie et allégresse que j'ai appris que j'avais tous mes partiels grosso modo entre le 19 juillet et 25 juillet, à quelques exceptions près, soit à la toute fin. Histoire de faire durer le plaisir jusqu'au bout, quoi. Là, je prie pour ne pas avoir d'exam le 13 puisque c'est mon anniversaire et ce serait vraiment la loose ultime. 

Sinon, aujourd'hui, je fête mes neuf mois en Erasmus et je m'occupe de la vidéo bilan demain ! (et demain, d'après mon horoscope, je devrait rencontrer l'homme de ma vie aussi)

samedi 1 juin 2013

Il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille !

Samedi 01 juin (ou novembre, remarquez) :

A cause des fortes pluies qui sévissent depuis jeudi soir, le fleuve Neckar qui coule à Heilbronn est sorti de son lit, le canal qui passe en centre-ville aussi et certaines rues étaient fermées à la circulation. Ambiance. Donc c'est en toute logique que j'ai décidé d'aller bosser en Converses ce matin. Pour des prunes en plus, la famille dans laquelle j'étais censée donner mes cours ce matin n'était pas là. J'ai trouvé porte close, ainsi que les volets et personne ne répondait au téléphone. Après avoir pensé une seconde qu'ils étaient morts (je devrais sérieusement arrêter de regarder des séries américaines), je me suis souvenue que c'était encore les vacances scolaires et qu'ils devaient être partis. Toujours est il que sur le chemin du retour, je me suis achetée une barquette de fraises à un producteur qui avait installé sa cahute sur le trottoir et elles sont terriblement bonnes. C'était ma consolation pour m'être fait tremper comme une soupe dès qu'une voiture passait un peu trop près du trottoir.

La prochaine fois, je sors les bottes de pluie et le ciré. Au moins.

Photo prise ce matin à travers la vitre du bus. Ce n'est pas la plus impressionnante mais ça vous donne une idée du truc.

Sinon, j'ai commencé à planifier mon été. Bilan de la situation :
- du 6 au 26 juillet : partiels
- du 29 juillet au 3 août : camp scout
- du 6 au 10 août : Berlin (!!!!)
- 15 et 16 août : déménagement, état des lieux de mon appart en résidence
- nuit du 16 au 17 août : train de nuit Heilbronn - Lübeck
- 17 août : visite de Lübeck
- du 18 au 24 août : semaine itinérante en bateau avec des scouts français et allemands sur la Mer Baltique (arrivée à Kiel le 24)
- nuit du 24 au 25 août : nuit à Kiel d'où je prendrai le train jusqu'à Lyon le 25 au matin
- 25 août au soir : arrivée à Lyon, nuit dans mon nouvel appart

Donc ça se précise et je suis en train de mettre plein de post-its partout dans mon agenda pour me rappeler d'acheter tel ou tel billet de train, de réserver telle nuit en auberge etc. haha :)

Dimanche 02 juin :

Pas grand chose à dire aujourd'hui à part que je n'ai presque rien fichu. C'est toujours comme ça, dès que j'ai du temps et plein de trucs à faire je ne fais rien et dans quelques semaines, quand je serai time limited, stressée et fatiguée j'aurai 12 000 choses à faire. M'enfin...

Pour vous montrer que j'ai quand même occupé ma soirée à quelque chose de constructif, voici quelques photos de coucher de soleil. Le ciel était rose et c'était joli. Est-ce l'été qui arrive enfin ?